[TEST] TMNT: Shredder’s Revenge Switch
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[TEST] TMNT: Shredder’s Revenge Switch
Teenage Mutant Ninja Turtles: Shredder’s Revenge (Switch) 30.07.2022
Développé par Tribute Games (un studio québécois qui avait déjà œuvré sur Panzer Paladin et Steel Assault notamment) et édité par Dotemu (que l’on ne présente plus !), TMNT Shredder’s Revenge est sorti courant juin en démat et cette semaine en version physique. Gros fan de la licence créée par Kevin Eastman et Peter Laird depuis ma plus tendre enfance (j’avais même songé à racheter tous mes jouets d’époque avant de me raviser, ma collection JV rétro me prenant déjà beaucoup de temps et de place), c’est peu dire que j’attendais ce titre de pied ferme !
L’intro façon dessin animé est tout simplement dantesque. Hyper rythmée et classieuse, elle se paie même le luxe d’être supérieure au générique original ! Elle vous plonge directement dans l’ambiance. Véritable madeleine de Proust, elle m’a ramené plus de 30 ans en arrière, quand je mangeais mon bol de Miel Pops devant FR3 en attendant fébrilement le nouvel épisode des Chevaliers d'écailles et de vinyle…
Le scénario, assez basique, fait écho à celui de Turtles in Time. La Statue de la Liberté est encore de la partie : Shredder et ses sbires ont décidé de s’en emparer pour la ‘‘relooker’’ et semer la terreur dans Manhattan. Ils ont par la même occasion piraté le réseau télévisé. Les tortues, tranquillement posées devant la TV en engloutissant une bonne part de pizza, se rendent donc sans plus attendre dans les studios de Channel 6 pour tirer cette affaire au clair.
Le gameplay souple et nerveux propose son lot de combinaisons et attaques en tous genres : dash, attaque dashée, esquive, attaque ‘’glissée’’, attaques sautées ascendante et plongeante, coup puissant (en maintenant le bouton de coup appuyé quelques instants), 3 projections différentes (dont le fameux marteau-pilon et la chope qui envoie valdinguer l’ennemi au premier plan, avec un zoom du plus effet, comme dans Turtles in Time). Les possibilités sont nombreuses ! A coups de bourres-pifs, vous pouvez également remplir une jauge ninja qui, une fois pleine, vous donne accès à une super attaque, permettant de faire le ménage à l’écran. En passant par le mode histoire et en montant le niveau de votre perso, vous pourrez même accéder jusqu’à 3 jauges ninja au total, ce qui aura pour effet de déclencher le mode ‘‘radical’’ (assez proche dans l’esprit du V-ism dans SF Alpha 3). A la manière d’un VS fighting, un bouton est dédié aux taunts. Il y a une certaine latence pour réaliser une provocation mais si vous y parvenez, vous remplirez directement une jauge ninja. Une idée pas terrible sur le papier, puisqu’elle rend le jeu un peu trop facile à mon goût si on en abuse… En effet, quand vous n’êtes pas en présence d’ennemis, la tentation est grande de faire un taunt afin de remplir sa barre ninja et de terrasser les boss en un rien de temps…
Vous noterez rapidement qu’il n’y a pas de bouton pour se protéger… En effet, Shredder’s Revenge est définitivement porté sur l’offensive. Il fait la part belle aux combos (quel plaisir de faire monter le combo meter à plus de 200 coups !) et aux esquives, tout en vous incitant à user et abuser des super attaques.
De base, vous aurez accès 6 persos : les 4 tortues bien sûr (dont les noms sont directement tirés de peintres italiens de la Renaissance) mais aussi leur maître Splinter, ainsi que leur amie, la journaliste April O'Neil. En finissant une première fois le jeu (en mode Arcade ou Histoire), vous débloquerez un 7ème perso, Casey Jones. Un total très conséquent pour un beat them up qui mérite d’être salué, même si objectivement il n’y a pas de différences fondamentales entre les belligérants... Ils varient selon 3 caractéristiques principales : Portée, Vitesse et Puissance. April et Michelangelo seront vifs comme l’éclair ; Raphael et Splinter occasionneront de gros dégâts aux adversaires, tandis que Donatello et Casey Jones disposeront d’une allonge considérable. Quant à Leonardo, il s’agit du personnage équilibré par excellence, idéal pour débuter. Mes préférences vont à Donatello (depuis toujours !) et April. Les développeurs ont puisé leur inspiration dans la série Street Fighter. Ainsi, l’attaque dashée de Raphael la tête la première vous évoquera immédiatement le Sumo Headbutt de Honda, alors que l’attaque sautée ascendante d’April n’est pas sans rappeler le Cannon Spike de Cammy…
Tribute Games est parvenue à offrir un bestiaire assez varié. Certes, vous affronterez un nombre conséquent de sbires du Foot Clan mais ils disposent de patterns variés (en fonction de leur couleur). Vous ferez également face à de nombreux robots, des dinosaures, des troupes du General Traag, etc. Certains ennemis sont résistants aux attaques plongeantes, d’autres se protègent grâce à un bouclier (il faudra donc leur passer dans le dos pour vous en défaire). Vous serez donc obligé de varier vos coups et de faire appel à toute votre panoplie pour vous en débarrasser, une bonne idée qui apporte un semblant de stratégie. Les stages sont jalonnés de pièges (et d’éléments destructibles) qui peuvent se retourner contre vos adversaires : bidons explosifs, rangées de pics acérés, arcs électriques, etc. L’absence d’armes à ramasser est compensée par de multiples interactions avec les éléments du décor. Pour regagner un peu de vie, rien de plus simple, il vous suffira de ramasser les pizzas encore fumantes qui jonchent le sol. Il existe également 2 autres types d’items pizzas : l’une vous donnant accès pendant 10 secondes à la super attaque (abusez-en sans vergogne !), l’autre pendant un laps de temps similaire à une attaque tournoyante qui déblaie tout sur votre passage et qui fait accessoirement monter le combo meter.
Les premiers trailers m’avaient laissé sceptiques quant à la direction artistique, en raison de sprites à la carrure peu imposante et d’une esthétique old school qui m’évoquait plutôt de la GBA que de la SNES/MD. Pourtant, force est de reconnaitre que le pixel art est maîtrisé de bout en bout. Les graphismes sont hauts en couleur, bourrés de détails et de clins d’œil. Les animations s’avèrent très nombreuses et soignées. Et les mimiques de la bande mais aussi des ennemis sont particulièrement tordantes ! Vous aurez le loisir d’admirer les membres du Foot Clan jouer à la console portable, déguster une glace, se prélasser sur un banc, faire du shopping, des abos, errer avec un plateau de junk food dans les mains, etc. Le titre ne se prend pas une seule seconde au sérieux, pour notre plus grand plaisir !
Les 16 niveaux vous feront parcourir des environnements divers et variés : studios de Channel 6, rues de NYC, course endiablée sur un skate en plein Broadway, zoo de Central Park, égouts newyorkais, centre commercial, toits de la ville, passage en hoverboard dans le ciel de Manhattan, fête foraine à Coney Island, complexe industriel, musée d’histoire naturelle, laboratoire secret, technodrome, astéroïde volcanique, etc. Un quasi sans faute ! Jugez plutôt…
Stage 1 : « Nouvelles époustouflantes ! » (Zone : Studio de Channel 6)
Stage 2 : « Grosse Pomme, 15h » (Zone : Rues de New York)
Stage 3 : « Mutants à Broadway ! » (Zone : Broadway)
Stage 4 : « Bagarre au zoo » (Zone : Zoo de Central Park)
Stage 5 : « Roi de la marée noire » (Zone : Egouts de New York)
Stage 6 : « Crise commerciale » (Zone : Centre commercial Crystal Palace)
Stage 7 : « Reptiles sur les toits ! » (Zone : Toits)
Stage 8 : « Panique dans le ciel » (Zone : Ciel de Manahttan)
Stage 9 : « Crise à Coney Island ! » (Zone : Coney Island)
Stage 10 : « Quelques vis en moins » (Zone : Silicon Alley)
Stage 11 : « Ruée de Dinosaures ! » (Zone : Musée d’histoire naturelle)
Stage 12 : « Ça va pas marcher ! » (Zone : Laboratoire secret)
Stage 13 : « Technodrome revisité » (Zone : Balaraphon)
Stage 14 : « Les ennemis perdus » (Zone : Astéroïde volcanique)
Stage 15 : « Étrangeoïdes d'ailleurs » (Zone : Cachette de la mauvaise dimension)
Stage 16 : « Colère de la Dame » (Zone : Times Square)
Les boss ont le mérite de sortir des sentiers battus. Outre les incontournables Beebop, Rocksteady, Baxter, Leatherhead (et bien sûr Krang et Shredder), vous aurez l’occasion d’affronter Rat King, Groundchuck & Dirtbag, Tempestra, Wignut, Zorax, Slash et j’en passe. Il y a même des ennemis tirés du second film, Tokka et Razhar ! Les boss ont beau être abondants, ils ne sont pas pour autant toujours intéressants à affronter… Certains présentent des patterns trop simplistes à mon goût…
D’une manière générale, les références et les clins d’œil abondent, un pur régal : des niveaux inspirés de Turtles in Time, les 2 fameuses projections que j’évoquais plus haut, Splinter dont la provocation consiste en une pause de méditation (comme dans le film), le titre du second stage qui démarre par la digit vocale « Big Apple, 3pm » (comment ne pas y voir un clin d’œil au « Big Apple, 3am » dans Turtles in Time), la map du mode histoire rappelant celle du jeu NES qui vous aura causé quelques cauchemars étant enfant de par sa difficulté… Ou bien encore le combat contre Chrome Dome dans lequel vous devez lui balancer un membre du Foot Clan quand il passe en vue subjective afin de briser sa visière, à la manière du combat contre Shredder dans Turles in Time… Bref, vous l’aurez compris, le fan service est totalement assumé et si vous êtes fan de la licence, vous serez assurément aux anges ! Vous retrouverez bien évidemment les moyens de transports emblématiques des Tortues Ninja, dont le van et le ballon dirigeable.
J’ai d’abord terminé le mode histoire, avant de 1cc le mode arcade (en difficulté normale) et de me retaper le mode histoire (pour prendre des screenshots)… Mon premier constat était du coup assez mitigé... En effet, le mode histoire, en plus d’être beaucoup trop simple est truffé de quêtes annexes pas excitantes pour un sou (secrets à dénicher, collectibles à récupérer, comme les VHS de Vernon ou les journaux intimes d’Irma), le rendant particulièrement long et indgeste pour un beat them up. Comptez 2 voire 3 bonnes heures pour le plier, une éternité pour un jeu de ce genre !!! Pourtant, ce mode est loin d’être inintéressant et anecdotique puisque vous aurez la possibilité de faire monter votre perso sur 10 niveaux d’xp, vous octroyant au niveau max des points de vie supplémentaires, mais aussi 2 super attaques supplémentaires (une glissée et une sautée), que vous pourrez utiliser bien sûr dans le mode arcade. Quant à ce dernier, il offre un challenge beaucoup plus conséquent (malgré la présence de quelques continues) et excitant. Vous gagnerez une vie supplémentaire tous les 200 ennemis abattus, à la manière de Turtles in Time.
Les musiques (signées Tee Lopes) ne m’avaient pas spécialement marqué lors de ma première run mais je dois reconnaitre qu’elles sont totalement dans le ton de la licence et transpirent la fin des 80s et le début des 90s. J’aime surtout les thèmes chantés qui oscillent entre rock et rap. On apprend à apprécier la BO sur la durée, peu de compositions sortant du lot à la première écoute… On pourra pester contre l’absence de doublages français mais personnellement, cela ne m’a pas gêné outre mesure.
Quelques légères baisses de framerate sont à signaler lors des phases de skate/hoverboard (sur la version Switch du moins). D’ailleurs, ces passages ne sont pas particulièrement réussis, ils font un peu trop office de remplissage je trouve… Le rythme est globalement maîtrisé mais chaque stage dure 5-8 minutes en moyenne. Sachant qu’il y en a 16, une run complète en ligne droite dans le mode arcade vous prendra la bagatelle d’1h30 !!! Il s’agit selon moi du principal grief à l’encontre de Shredder’s Revenge. Il est trop long pour un beat them all. Du coup je sais d’ores et déjà que j’y reviendrai moins souvent que sur un Final Vendetta par exemple, un titre pourtant beaucoup moins ambitieux mais sur lequel on relance une partie plus fréquemment.
Le level design assez plat et sans une once de prise de risque (ou presque) pourra rebuter également. Tout comme le gameplay finalement assez convenu et qui ne se renouvelle pas suffisamment. Il manque une mécanique risk/reward type SoR 4 qui aurait permis de pimenter les joutes par exemple. J’ai également constaté quelques bugs qui font un peu tâche, votre perso restant bloqué contre un élément du décor par exemple. Gageons que ces bugs seront patchés lors de la prochaine mise à jour…
En conclusion, Tribute Games a livré une véritable lettre d’amour à la licence TMNT, un soft généreux et débordant de bonne volonté. Le contrat est globalement rempli mais on pourra regretter l’orientation casual et multijoueur choisie par les développeurs. En effet, Shredder’s Revenge peut se jouer jusqu’à 6 simultanément (cela doit être un sacré bordel), avec son lot de nouvelles mécaniques de gameplay (attaques combinées, réanimation d’un coéquipier, transfert d’une partie de sa vie au profit d’un de vos potes, etc). Je ne me prononcerai pas sur le multi, ne l’ayant pas encore testé. Les développeurs n’avaient pas une tâche facile puisqu’il leur fallait contenter les joueurs de la première heure fans de Turtles in Time (les quadragénaires/trentenaires que nous sommes) tout en essayant de faire adhérer les plus jeunes. En résulte un soft dont le gameplay manque de profondeur et dont l’intérêt risque de s’étioler sur la durée, à confirmer. D’où ma note inférieure à celle de SoR4, qui reste pour moi la référence en matière de beat them all néo rétro…
Ma note : 16 /20
Une petite vue d’ensemble des principaux beat them all 8-16 bits sur consoles de salon tirés de la licence TMNT. Un intrus se cache sur cette photo… Saurez-vous le retrouver ?
Développé par Tribute Games (un studio québécois qui avait déjà œuvré sur Panzer Paladin et Steel Assault notamment) et édité par Dotemu (que l’on ne présente plus !), TMNT Shredder’s Revenge est sorti courant juin en démat et cette semaine en version physique. Gros fan de la licence créée par Kevin Eastman et Peter Laird depuis ma plus tendre enfance (j’avais même songé à racheter tous mes jouets d’époque avant de me raviser, ma collection JV rétro me prenant déjà beaucoup de temps et de place), c’est peu dire que j’attendais ce titre de pied ferme !
L’intro façon dessin animé est tout simplement dantesque. Hyper rythmée et classieuse, elle se paie même le luxe d’être supérieure au générique original ! Elle vous plonge directement dans l’ambiance. Véritable madeleine de Proust, elle m’a ramené plus de 30 ans en arrière, quand je mangeais mon bol de Miel Pops devant FR3 en attendant fébrilement le nouvel épisode des Chevaliers d'écailles et de vinyle…
Le scénario, assez basique, fait écho à celui de Turtles in Time. La Statue de la Liberté est encore de la partie : Shredder et ses sbires ont décidé de s’en emparer pour la ‘‘relooker’’ et semer la terreur dans Manhattan. Ils ont par la même occasion piraté le réseau télévisé. Les tortues, tranquillement posées devant la TV en engloutissant une bonne part de pizza, se rendent donc sans plus attendre dans les studios de Channel 6 pour tirer cette affaire au clair.
Le gameplay souple et nerveux propose son lot de combinaisons et attaques en tous genres : dash, attaque dashée, esquive, attaque ‘’glissée’’, attaques sautées ascendante et plongeante, coup puissant (en maintenant le bouton de coup appuyé quelques instants), 3 projections différentes (dont le fameux marteau-pilon et la chope qui envoie valdinguer l’ennemi au premier plan, avec un zoom du plus effet, comme dans Turtles in Time). Les possibilités sont nombreuses ! A coups de bourres-pifs, vous pouvez également remplir une jauge ninja qui, une fois pleine, vous donne accès à une super attaque, permettant de faire le ménage à l’écran. En passant par le mode histoire et en montant le niveau de votre perso, vous pourrez même accéder jusqu’à 3 jauges ninja au total, ce qui aura pour effet de déclencher le mode ‘‘radical’’ (assez proche dans l’esprit du V-ism dans SF Alpha 3). A la manière d’un VS fighting, un bouton est dédié aux taunts. Il y a une certaine latence pour réaliser une provocation mais si vous y parvenez, vous remplirez directement une jauge ninja. Une idée pas terrible sur le papier, puisqu’elle rend le jeu un peu trop facile à mon goût si on en abuse… En effet, quand vous n’êtes pas en présence d’ennemis, la tentation est grande de faire un taunt afin de remplir sa barre ninja et de terrasser les boss en un rien de temps…
Vous noterez rapidement qu’il n’y a pas de bouton pour se protéger… En effet, Shredder’s Revenge est définitivement porté sur l’offensive. Il fait la part belle aux combos (quel plaisir de faire monter le combo meter à plus de 200 coups !) et aux esquives, tout en vous incitant à user et abuser des super attaques.
De base, vous aurez accès 6 persos : les 4 tortues bien sûr (dont les noms sont directement tirés de peintres italiens de la Renaissance) mais aussi leur maître Splinter, ainsi que leur amie, la journaliste April O'Neil. En finissant une première fois le jeu (en mode Arcade ou Histoire), vous débloquerez un 7ème perso, Casey Jones. Un total très conséquent pour un beat them up qui mérite d’être salué, même si objectivement il n’y a pas de différences fondamentales entre les belligérants... Ils varient selon 3 caractéristiques principales : Portée, Vitesse et Puissance. April et Michelangelo seront vifs comme l’éclair ; Raphael et Splinter occasionneront de gros dégâts aux adversaires, tandis que Donatello et Casey Jones disposeront d’une allonge considérable. Quant à Leonardo, il s’agit du personnage équilibré par excellence, idéal pour débuter. Mes préférences vont à Donatello (depuis toujours !) et April. Les développeurs ont puisé leur inspiration dans la série Street Fighter. Ainsi, l’attaque dashée de Raphael la tête la première vous évoquera immédiatement le Sumo Headbutt de Honda, alors que l’attaque sautée ascendante d’April n’est pas sans rappeler le Cannon Spike de Cammy…
Tribute Games est parvenue à offrir un bestiaire assez varié. Certes, vous affronterez un nombre conséquent de sbires du Foot Clan mais ils disposent de patterns variés (en fonction de leur couleur). Vous ferez également face à de nombreux robots, des dinosaures, des troupes du General Traag, etc. Certains ennemis sont résistants aux attaques plongeantes, d’autres se protègent grâce à un bouclier (il faudra donc leur passer dans le dos pour vous en défaire). Vous serez donc obligé de varier vos coups et de faire appel à toute votre panoplie pour vous en débarrasser, une bonne idée qui apporte un semblant de stratégie. Les stages sont jalonnés de pièges (et d’éléments destructibles) qui peuvent se retourner contre vos adversaires : bidons explosifs, rangées de pics acérés, arcs électriques, etc. L’absence d’armes à ramasser est compensée par de multiples interactions avec les éléments du décor. Pour regagner un peu de vie, rien de plus simple, il vous suffira de ramasser les pizzas encore fumantes qui jonchent le sol. Il existe également 2 autres types d’items pizzas : l’une vous donnant accès pendant 10 secondes à la super attaque (abusez-en sans vergogne !), l’autre pendant un laps de temps similaire à une attaque tournoyante qui déblaie tout sur votre passage et qui fait accessoirement monter le combo meter.
Les premiers trailers m’avaient laissé sceptiques quant à la direction artistique, en raison de sprites à la carrure peu imposante et d’une esthétique old school qui m’évoquait plutôt de la GBA que de la SNES/MD. Pourtant, force est de reconnaitre que le pixel art est maîtrisé de bout en bout. Les graphismes sont hauts en couleur, bourrés de détails et de clins d’œil. Les animations s’avèrent très nombreuses et soignées. Et les mimiques de la bande mais aussi des ennemis sont particulièrement tordantes ! Vous aurez le loisir d’admirer les membres du Foot Clan jouer à la console portable, déguster une glace, se prélasser sur un banc, faire du shopping, des abos, errer avec un plateau de junk food dans les mains, etc. Le titre ne se prend pas une seule seconde au sérieux, pour notre plus grand plaisir !
Les 16 niveaux vous feront parcourir des environnements divers et variés : studios de Channel 6, rues de NYC, course endiablée sur un skate en plein Broadway, zoo de Central Park, égouts newyorkais, centre commercial, toits de la ville, passage en hoverboard dans le ciel de Manhattan, fête foraine à Coney Island, complexe industriel, musée d’histoire naturelle, laboratoire secret, technodrome, astéroïde volcanique, etc. Un quasi sans faute ! Jugez plutôt…
Stage 1 : « Nouvelles époustouflantes ! » (Zone : Studio de Channel 6)
Stage 2 : « Grosse Pomme, 15h » (Zone : Rues de New York)
Stage 3 : « Mutants à Broadway ! » (Zone : Broadway)
Stage 4 : « Bagarre au zoo » (Zone : Zoo de Central Park)
Stage 5 : « Roi de la marée noire » (Zone : Egouts de New York)
Stage 6 : « Crise commerciale » (Zone : Centre commercial Crystal Palace)
Stage 7 : « Reptiles sur les toits ! » (Zone : Toits)
Stage 8 : « Panique dans le ciel » (Zone : Ciel de Manahttan)
Stage 9 : « Crise à Coney Island ! » (Zone : Coney Island)
Stage 10 : « Quelques vis en moins » (Zone : Silicon Alley)
Stage 11 : « Ruée de Dinosaures ! » (Zone : Musée d’histoire naturelle)
Stage 12 : « Ça va pas marcher ! » (Zone : Laboratoire secret)
Stage 13 : « Technodrome revisité » (Zone : Balaraphon)
Stage 14 : « Les ennemis perdus » (Zone : Astéroïde volcanique)
Stage 15 : « Étrangeoïdes d'ailleurs » (Zone : Cachette de la mauvaise dimension)
Stage 16 : « Colère de la Dame » (Zone : Times Square)
Les boss ont le mérite de sortir des sentiers battus. Outre les incontournables Beebop, Rocksteady, Baxter, Leatherhead (et bien sûr Krang et Shredder), vous aurez l’occasion d’affronter Rat King, Groundchuck & Dirtbag, Tempestra, Wignut, Zorax, Slash et j’en passe. Il y a même des ennemis tirés du second film, Tokka et Razhar ! Les boss ont beau être abondants, ils ne sont pas pour autant toujours intéressants à affronter… Certains présentent des patterns trop simplistes à mon goût…
D’une manière générale, les références et les clins d’œil abondent, un pur régal : des niveaux inspirés de Turtles in Time, les 2 fameuses projections que j’évoquais plus haut, Splinter dont la provocation consiste en une pause de méditation (comme dans le film), le titre du second stage qui démarre par la digit vocale « Big Apple, 3pm » (comment ne pas y voir un clin d’œil au « Big Apple, 3am » dans Turtles in Time), la map du mode histoire rappelant celle du jeu NES qui vous aura causé quelques cauchemars étant enfant de par sa difficulté… Ou bien encore le combat contre Chrome Dome dans lequel vous devez lui balancer un membre du Foot Clan quand il passe en vue subjective afin de briser sa visière, à la manière du combat contre Shredder dans Turles in Time… Bref, vous l’aurez compris, le fan service est totalement assumé et si vous êtes fan de la licence, vous serez assurément aux anges ! Vous retrouverez bien évidemment les moyens de transports emblématiques des Tortues Ninja, dont le van et le ballon dirigeable.
J’ai d’abord terminé le mode histoire, avant de 1cc le mode arcade (en difficulté normale) et de me retaper le mode histoire (pour prendre des screenshots)… Mon premier constat était du coup assez mitigé... En effet, le mode histoire, en plus d’être beaucoup trop simple est truffé de quêtes annexes pas excitantes pour un sou (secrets à dénicher, collectibles à récupérer, comme les VHS de Vernon ou les journaux intimes d’Irma), le rendant particulièrement long et indgeste pour un beat them up. Comptez 2 voire 3 bonnes heures pour le plier, une éternité pour un jeu de ce genre !!! Pourtant, ce mode est loin d’être inintéressant et anecdotique puisque vous aurez la possibilité de faire monter votre perso sur 10 niveaux d’xp, vous octroyant au niveau max des points de vie supplémentaires, mais aussi 2 super attaques supplémentaires (une glissée et une sautée), que vous pourrez utiliser bien sûr dans le mode arcade. Quant à ce dernier, il offre un challenge beaucoup plus conséquent (malgré la présence de quelques continues) et excitant. Vous gagnerez une vie supplémentaire tous les 200 ennemis abattus, à la manière de Turtles in Time.
Les musiques (signées Tee Lopes) ne m’avaient pas spécialement marqué lors de ma première run mais je dois reconnaitre qu’elles sont totalement dans le ton de la licence et transpirent la fin des 80s et le début des 90s. J’aime surtout les thèmes chantés qui oscillent entre rock et rap. On apprend à apprécier la BO sur la durée, peu de compositions sortant du lot à la première écoute… On pourra pester contre l’absence de doublages français mais personnellement, cela ne m’a pas gêné outre mesure.
Quelques légères baisses de framerate sont à signaler lors des phases de skate/hoverboard (sur la version Switch du moins). D’ailleurs, ces passages ne sont pas particulièrement réussis, ils font un peu trop office de remplissage je trouve… Le rythme est globalement maîtrisé mais chaque stage dure 5-8 minutes en moyenne. Sachant qu’il y en a 16, une run complète en ligne droite dans le mode arcade vous prendra la bagatelle d’1h30 !!! Il s’agit selon moi du principal grief à l’encontre de Shredder’s Revenge. Il est trop long pour un beat them all. Du coup je sais d’ores et déjà que j’y reviendrai moins souvent que sur un Final Vendetta par exemple, un titre pourtant beaucoup moins ambitieux mais sur lequel on relance une partie plus fréquemment.
Le level design assez plat et sans une once de prise de risque (ou presque) pourra rebuter également. Tout comme le gameplay finalement assez convenu et qui ne se renouvelle pas suffisamment. Il manque une mécanique risk/reward type SoR 4 qui aurait permis de pimenter les joutes par exemple. J’ai également constaté quelques bugs qui font un peu tâche, votre perso restant bloqué contre un élément du décor par exemple. Gageons que ces bugs seront patchés lors de la prochaine mise à jour…
En conclusion, Tribute Games a livré une véritable lettre d’amour à la licence TMNT, un soft généreux et débordant de bonne volonté. Le contrat est globalement rempli mais on pourra regretter l’orientation casual et multijoueur choisie par les développeurs. En effet, Shredder’s Revenge peut se jouer jusqu’à 6 simultanément (cela doit être un sacré bordel), avec son lot de nouvelles mécaniques de gameplay (attaques combinées, réanimation d’un coéquipier, transfert d’une partie de sa vie au profit d’un de vos potes, etc). Je ne me prononcerai pas sur le multi, ne l’ayant pas encore testé. Les développeurs n’avaient pas une tâche facile puisqu’il leur fallait contenter les joueurs de la première heure fans de Turtles in Time (les quadragénaires/trentenaires que nous sommes) tout en essayant de faire adhérer les plus jeunes. En résulte un soft dont le gameplay manque de profondeur et dont l’intérêt risque de s’étioler sur la durée, à confirmer. D’où ma note inférieure à celle de SoR4, qui reste pour moi la référence en matière de beat them all néo rétro…
Ma note : 16 /20
Une petite vue d’ensemble des principaux beat them all 8-16 bits sur consoles de salon tirés de la licence TMNT. Un intrus se cache sur cette photo… Saurez-vous le retrouver ?
kurush- Adepte officiel
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Date d'inscription : 25/08/2022
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