[TEST] The Punisher MD
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[TEST] The Punisher MD
The Punisher (MD) 11.02.22
Portage de l’arcade outsourcé par Capcom auprès de Sculptured Software (déjà responsable de Mortal Kombat II sur SNES), The Punisher sort sur Genesis en novembre 1994 et courant 1995 en Europe. Il n’a jamais vu le jour au Japon, Capcom considérant sans doute à raison que les nippons n’étaient pas friands des productions Marvel. Il est exclusif à la 16-bits de Sega ; le côté sombre, sexy et violent du comics ne respectant probablement pas la charte Nintendo... The Punisher est l’anti-héros par excellence !
Le soft est étonnamment scénarisé pour un beat them all, avec une intro vous expliquant brièvement l’histoire, et de nombreuses cut-scenes bien réalisées avant chaque stage. Vous incarnez Frank Castle, capitaine dans les Marines, vétéran de la guerre du Vietnam. Son destin bascule au cours d’un pique-nique au beau milieu de Central Park en compagnie de sa femme et ses deux enfants. Ils assistent malgré eux à un règlement de compte entre 2 gangs rivaux, qui les prennent pour cible afin qu’il n’y ait aucun témoin. Frank fut le seul survivant de ce triste drame. Animé par une soif de sang et de vengeance, il revient en tant que « The Punisher » et va consacrer le reste de sa chienne de vie à la poursuite et l’éradication des criminels et de la pègre locale. Pour se faire, il s'allie avec Nick Fury, un flic désenchanté, appartenant à une organisation secrète anti-crime, qui veut mettre un terme à toute cette horreur. Ensemble, ils vont combattre les grands criminels de la ville, jusqu'à ce que mort s'ensuive… Notamment leur ennemi juré, Wilson Grant Fisk (aka « The Kingpin ») que l’on retrouve dans bon nombre de comics Marvel et qui est accessoirement le grand méchant du jeu.
Balayons d'un revers de main le (non) match entre la version arcade et ce portage MD, battu à plate couture. La version originale sortie en 1993 peut se targuer d’offrir des plus gros sprites, des environnements plus détaillés, des animations beaucoup plus travaillées, plus d’éléments destructibles, une plus grande variété d’ennemis… La censure a également frappé la version MD : Nick Fury a perdu son cigare, les gerbes de sang sont à peine perceptibles et les demoiselles que vous croiserez dans le jeu (femmes ninja, otages) ont quelques centimètres carrés de tissu supplémentaires afin de ne pas choquer les personnes les plus prudes… Seuls points positifs en faveur de la version MD, vous pouvez paramétrer la difficulté, les boutons mais aussi choisir votre perso en mode solo (le jeu en arcade vous imposait Frank), bien qu’il n’y ait pas de réelles différences entre Frank et Nick.
La panoplie de coups s’avère très satisfaisante : différentes chopes, combos, un coup spécial à base de quart de cercle (un coup de pied circulaire pour Frank façon Mawashi-geri de Ruy ; une sorte de retourné acrobatique pour Nick qui évoque le Somersault de Guy), chope à la relevée, roulades dans les 2 dimensions (façon Bare Knuckle III), etc. A ces réjouissances s’ajoutent 3 attaques spéciales différentes ! En appuyant sur A+B par défaut (je vous conseille d’attribuer les coups spéciaux au bouton C pour plus de confort), vous ferez le ménage autour de vous avec une balayette (consommant un peu de votre jauge de vie). Vous pouvez aussi effectuer une chope spéciale, qui fera également baisser votre barre de vie. Si vous activez le coup spécial lors d’un saut, votre perso lancera des grenades qui feront le ménage à l’écran (il faut quand même cibler les ennemis un minimum). A garder en priorité contre les boss ! Malgré des animations un poil raides, le gameplay est convaincant et nerveux. On prend un réel plaisir à castagner la faune locale.
Les nombreuses armes plaident également en faveur de ce beat them up. La diversité est de mise : hache, katana, couteaux (que l’on peut utiliser comme arme de poing ou de jet), batte de baseball, barre à mine, shuriken, lance-flammes, dynamite, uzi, M-16 et j’en passe ! La diversité des armes secondaires constitue un petit record sur 16 bits, toutes consoles confondues. Petite originalité du titre, lorsque vous croisez des ennemis équipés d’une arme, votre perso sortira automatiquement son Beretta et vous pourrez alors défourailler à tout va. Bourrin à souhait mais totalement jouissif ! Qui plus est, ces petites phases de shoot apportent un peu de variété. Un conseil, lors des phases classiques, évitez les armes à feu (outre le Beretta de base) qui ne feront mouche que si votre perso est exactement sur le même plan que l’ennemi… D'autant plus qu'elles n'occasionnent pas beaucoup plus de dégâts que vos pieds ou vos poings...
Les 6 niveaux du jeu offrent leur lot d’environnements variés :
- Stage en plein Manhattan (dans un bar puis dans la rue pour finir dans un bus roulant à toute berzingue)
- Le second dans lequel vous infiltrez un condo de luxe avec sa piscine, ses palmiers et ses intérieurs clinquants
- Puis un passage dans des docks et des entrepôts, en passant par de la castagne sur des échafaudages. A noter qu’à la fin de ce 3ème stage, vous aurez accès à un bonus stage dans lequel il faut détruire à l’aide de votre gun des tonneaux (ce qui n’est pas là encore sans rappeler Street Fighter II). Si vous réussissez à éclater les 20 barils, vous récupérez une vie… Et ce ne sera pas du luxe !
- Un niveau au beau milieu des champs de pavots, qui se déroule en grande partie à bord d’un train. Peut-être le stage le plus réussi du soft…
- … qui s’enchaine avec le moins abouti, au sein des égouts suivi d’un passage en forêt. La représentation des égouts est trop sommaire, avec des décors très pauvres et des couleurs ternes… Indigne d’une production Capcom de 1994 sur Mega Drive !
- L’ultime stage du jeu, interminable (je l’ai d’ailleurs découpé en 2 séries de photos). Il prend place dans le building du Kingpin. Après le traditionnel passage sur un monte-charge, vous affronterez le boss final lors d'un combat âpre et très réussi, Kingpin se retirant au beau milieu de la mêlée pour vous envoyer ses salves de sbires...
Les bruitages sont convaincants dans l’ensemble. Les musiques sont un peu trop discrètes à mon goût et ont la fâcheuse tendance d’être recyclées. Dans l'ensemble, la bande-son ne m'aura pas laissé un souvenir impérissable...
S’agissant de la durée de vie, le soft est long et ardu. Comptez une petite heure pour en voir la fin. Ne jouez pas en facile sous peine de ne voir que les 3 premiers stages... En Normal, The Punisher offre déjà un challenge conséquent. Avec seulement 3 continues au compteur, il n’est pas facile d’en voir la fin. J’y suis arrivé seulement à mon 3ème essai (avec 1 continue en stock), après m'être familiarisé avec les patterns des boss, les emplacements des items de vie, et en gérant mon stock de vies et de grenades à bon escient. Je le retenterai en Hard mais aucune chance de parvenir à le plier en Expert ! Il offre une réelle replay-value, d’autant plus qu’il dispose d’un mode multi.
The Punisher fait partie des rares jeux PAL/US pas sortis en jap qui m’intéressaient. J’ai donc opté pour un cartmod réalisé par Format_c (présent sur le forum Neo-Geo System) et je suis très satisfait du résultat ! (cf la dernière photo)
Si vous voulez en apprendre plus sur The Punisher, les films et séries TV et les adaptations vidéoludiques, je vous conseille de visionner cette excellente vidéo YT réalisée par Manu de GHM :
https://www.youtube.com/watch?v=RHbRt9MW8Sw&list=WL&index=3&t=1645s
En conclusion, si vous faites abstraction de la version arcade et parvenez à occulter certains environnements trop vides et une réalisation tout juste moyenne, vous prendre assurément du plaisir à le doser. The Punisher constitue un très bon défouloir avec une move list étendue, une pelletée d’armes secondaires et la possibilité de jouer à 2 avec un pote. Ce que j’attends avant tout d’un beat them all. Un solide second couteau que je place à peu près au niveau des Golden Axe, certes loin derrière la mythique série Streets of Rage/Bare Knuckle.
Tests de la presse à l'époque :
Player One #55 (Juillet-Août 1995) : 60%
Testé en à peine 5 phrases par Bubu... "Ce beat them up est aussi bourrin que son personnage"; "Et la réalisation ressemble plus à Streets of Rage qu'à l'arcade. Donc je « punish him »".
Top Consoles #4 (Juillet-Août 1995) : 13/20
Graphisme 13 Animation 13 Son 11 Jouabilité 14 Durée de vie 12 Intérêt 14
Commentaire : "The Punisher vaut le détour, notamment pour son mode deux joueurs. Les options sont classiques mais nombreuses. Bref, c'est sans prétention : pas indispensable mais très sympa."
Pour : Le jeu à deux ; Pas mal d'armes et de coups ; Les continues
Contre : Le beat’em all, on connaît par cœur ; Le jeu n'apporte rien au genre ; Évitez le mode facile au risque de finir le jeu en 12mn
Ma note : 14/20
Portage de l’arcade outsourcé par Capcom auprès de Sculptured Software (déjà responsable de Mortal Kombat II sur SNES), The Punisher sort sur Genesis en novembre 1994 et courant 1995 en Europe. Il n’a jamais vu le jour au Japon, Capcom considérant sans doute à raison que les nippons n’étaient pas friands des productions Marvel. Il est exclusif à la 16-bits de Sega ; le côté sombre, sexy et violent du comics ne respectant probablement pas la charte Nintendo... The Punisher est l’anti-héros par excellence !
Le soft est étonnamment scénarisé pour un beat them all, avec une intro vous expliquant brièvement l’histoire, et de nombreuses cut-scenes bien réalisées avant chaque stage. Vous incarnez Frank Castle, capitaine dans les Marines, vétéran de la guerre du Vietnam. Son destin bascule au cours d’un pique-nique au beau milieu de Central Park en compagnie de sa femme et ses deux enfants. Ils assistent malgré eux à un règlement de compte entre 2 gangs rivaux, qui les prennent pour cible afin qu’il n’y ait aucun témoin. Frank fut le seul survivant de ce triste drame. Animé par une soif de sang et de vengeance, il revient en tant que « The Punisher » et va consacrer le reste de sa chienne de vie à la poursuite et l’éradication des criminels et de la pègre locale. Pour se faire, il s'allie avec Nick Fury, un flic désenchanté, appartenant à une organisation secrète anti-crime, qui veut mettre un terme à toute cette horreur. Ensemble, ils vont combattre les grands criminels de la ville, jusqu'à ce que mort s'ensuive… Notamment leur ennemi juré, Wilson Grant Fisk (aka « The Kingpin ») que l’on retrouve dans bon nombre de comics Marvel et qui est accessoirement le grand méchant du jeu.
Balayons d'un revers de main le (non) match entre la version arcade et ce portage MD, battu à plate couture. La version originale sortie en 1993 peut se targuer d’offrir des plus gros sprites, des environnements plus détaillés, des animations beaucoup plus travaillées, plus d’éléments destructibles, une plus grande variété d’ennemis… La censure a également frappé la version MD : Nick Fury a perdu son cigare, les gerbes de sang sont à peine perceptibles et les demoiselles que vous croiserez dans le jeu (femmes ninja, otages) ont quelques centimètres carrés de tissu supplémentaires afin de ne pas choquer les personnes les plus prudes… Seuls points positifs en faveur de la version MD, vous pouvez paramétrer la difficulté, les boutons mais aussi choisir votre perso en mode solo (le jeu en arcade vous imposait Frank), bien qu’il n’y ait pas de réelles différences entre Frank et Nick.
La panoplie de coups s’avère très satisfaisante : différentes chopes, combos, un coup spécial à base de quart de cercle (un coup de pied circulaire pour Frank façon Mawashi-geri de Ruy ; une sorte de retourné acrobatique pour Nick qui évoque le Somersault de Guy), chope à la relevée, roulades dans les 2 dimensions (façon Bare Knuckle III), etc. A ces réjouissances s’ajoutent 3 attaques spéciales différentes ! En appuyant sur A+B par défaut (je vous conseille d’attribuer les coups spéciaux au bouton C pour plus de confort), vous ferez le ménage autour de vous avec une balayette (consommant un peu de votre jauge de vie). Vous pouvez aussi effectuer une chope spéciale, qui fera également baisser votre barre de vie. Si vous activez le coup spécial lors d’un saut, votre perso lancera des grenades qui feront le ménage à l’écran (il faut quand même cibler les ennemis un minimum). A garder en priorité contre les boss ! Malgré des animations un poil raides, le gameplay est convaincant et nerveux. On prend un réel plaisir à castagner la faune locale.
Les nombreuses armes plaident également en faveur de ce beat them up. La diversité est de mise : hache, katana, couteaux (que l’on peut utiliser comme arme de poing ou de jet), batte de baseball, barre à mine, shuriken, lance-flammes, dynamite, uzi, M-16 et j’en passe ! La diversité des armes secondaires constitue un petit record sur 16 bits, toutes consoles confondues. Petite originalité du titre, lorsque vous croisez des ennemis équipés d’une arme, votre perso sortira automatiquement son Beretta et vous pourrez alors défourailler à tout va. Bourrin à souhait mais totalement jouissif ! Qui plus est, ces petites phases de shoot apportent un peu de variété. Un conseil, lors des phases classiques, évitez les armes à feu (outre le Beretta de base) qui ne feront mouche que si votre perso est exactement sur le même plan que l’ennemi… D'autant plus qu'elles n'occasionnent pas beaucoup plus de dégâts que vos pieds ou vos poings...
Les 6 niveaux du jeu offrent leur lot d’environnements variés :
- Stage en plein Manhattan (dans un bar puis dans la rue pour finir dans un bus roulant à toute berzingue)
- Le second dans lequel vous infiltrez un condo de luxe avec sa piscine, ses palmiers et ses intérieurs clinquants
- Puis un passage dans des docks et des entrepôts, en passant par de la castagne sur des échafaudages. A noter qu’à la fin de ce 3ème stage, vous aurez accès à un bonus stage dans lequel il faut détruire à l’aide de votre gun des tonneaux (ce qui n’est pas là encore sans rappeler Street Fighter II). Si vous réussissez à éclater les 20 barils, vous récupérez une vie… Et ce ne sera pas du luxe !
- Un niveau au beau milieu des champs de pavots, qui se déroule en grande partie à bord d’un train. Peut-être le stage le plus réussi du soft…
- … qui s’enchaine avec le moins abouti, au sein des égouts suivi d’un passage en forêt. La représentation des égouts est trop sommaire, avec des décors très pauvres et des couleurs ternes… Indigne d’une production Capcom de 1994 sur Mega Drive !
- L’ultime stage du jeu, interminable (je l’ai d’ailleurs découpé en 2 séries de photos). Il prend place dans le building du Kingpin. Après le traditionnel passage sur un monte-charge, vous affronterez le boss final lors d'un combat âpre et très réussi, Kingpin se retirant au beau milieu de la mêlée pour vous envoyer ses salves de sbires...
Les bruitages sont convaincants dans l’ensemble. Les musiques sont un peu trop discrètes à mon goût et ont la fâcheuse tendance d’être recyclées. Dans l'ensemble, la bande-son ne m'aura pas laissé un souvenir impérissable...
S’agissant de la durée de vie, le soft est long et ardu. Comptez une petite heure pour en voir la fin. Ne jouez pas en facile sous peine de ne voir que les 3 premiers stages... En Normal, The Punisher offre déjà un challenge conséquent. Avec seulement 3 continues au compteur, il n’est pas facile d’en voir la fin. J’y suis arrivé seulement à mon 3ème essai (avec 1 continue en stock), après m'être familiarisé avec les patterns des boss, les emplacements des items de vie, et en gérant mon stock de vies et de grenades à bon escient. Je le retenterai en Hard mais aucune chance de parvenir à le plier en Expert ! Il offre une réelle replay-value, d’autant plus qu’il dispose d’un mode multi.
The Punisher fait partie des rares jeux PAL/US pas sortis en jap qui m’intéressaient. J’ai donc opté pour un cartmod réalisé par Format_c (présent sur le forum Neo-Geo System) et je suis très satisfait du résultat ! (cf la dernière photo)
Si vous voulez en apprendre plus sur The Punisher, les films et séries TV et les adaptations vidéoludiques, je vous conseille de visionner cette excellente vidéo YT réalisée par Manu de GHM :
https://www.youtube.com/watch?v=RHbRt9MW8Sw&list=WL&index=3&t=1645s
En conclusion, si vous faites abstraction de la version arcade et parvenez à occulter certains environnements trop vides et une réalisation tout juste moyenne, vous prendre assurément du plaisir à le doser. The Punisher constitue un très bon défouloir avec une move list étendue, une pelletée d’armes secondaires et la possibilité de jouer à 2 avec un pote. Ce que j’attends avant tout d’un beat them all. Un solide second couteau que je place à peu près au niveau des Golden Axe, certes loin derrière la mythique série Streets of Rage/Bare Knuckle.
Tests de la presse à l'époque :
Player One #55 (Juillet-Août 1995) : 60%
Testé en à peine 5 phrases par Bubu... "Ce beat them up est aussi bourrin que son personnage"; "Et la réalisation ressemble plus à Streets of Rage qu'à l'arcade. Donc je « punish him »".
Top Consoles #4 (Juillet-Août 1995) : 13/20
Graphisme 13 Animation 13 Son 11 Jouabilité 14 Durée de vie 12 Intérêt 14
Commentaire : "The Punisher vaut le détour, notamment pour son mode deux joueurs. Les options sont classiques mais nombreuses. Bref, c'est sans prétention : pas indispensable mais très sympa."
Pour : Le jeu à deux ; Pas mal d'armes et de coups ; Les continues
Contre : Le beat’em all, on connaît par cœur ; Le jeu n'apporte rien au genre ; Évitez le mode facile au risque de finir le jeu en 12mn
Ma note : 14/20
kurush- Adepte officiel
- Messages : 253
Date d'inscription : 25/08/2022
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